JNTIC 2014: Entretien avec Edith Brou, l’une des icônes des TIC en Afrique

En marge de la 13e édition du Salon des Technologies de l’Information et de la Communication (JNTIC 2014), nous avons reçu sur notre plateau l’Ivoirienne Edith Brou, l’une des plus grandes figures des TIC en Côte d’Ivoire.

Digital Manager de People Input CI, Community Manager, blogueuse. Co-fondatrice du 1er webzine féminin ivoirien Ayana Webzine. Fan de web et de strat’ digitale. Voici quelques attributs de Edith Brou. Cette passionnée de web et de strat’ digitale est l’une des figures emblématiques du web Ivoirien parce qu’étant l’un des premiers pour ne pas dire le premier visage féminin du secteur. Hardworkeuse reconnue,

Belle et bosseuse, Edith est mère de 2 enfants. Son amour pour la communication, puis du web en particulier, se révèlent dès ses premiers pas au prestigieux Lycée Sainte Marie d’ Abidjan-Cocody.

Après des études d’économie à l’Université Félix Houphouet Boigny d’Abidjan, elle décide de s’adonner pleinement à sa passion.

Edith Brou règne aujourd’hui en maîtresse sur le web collaboratif ivoirien. Quasi incontournable sur les réseaux sociaux, principalement sur Facebook et Twitter (et maintenant Google+) qui rassemblent le plus gros des internautes de Côte d’ivoire, elle est aujourd’hui la coqueluche des agences de communication, des grandes entreprises et aussi des PME, dont le besoin est d’accroître leur notoriété sur la toile.

Et pour cause, Edith a réussi le tour de force de créer et de valoriser un métier du web bien connu en occident, mais qui n’existait pas vraiment en Côte d’ivoire : la gestion des communautés virtuelles encore appelée Community Management. A l’époque secrétaire générale de l’Ong Akendewa dont la vocation est d’émuler l’industrie de l’Internet et du mobile en Afrique, Edith s’était, en effet, vue confier la tâche d’assurer au quotidien l’animation de la communauté Akendewa on-line. Cela consistait, entre autres, à ventiler toutes les informations susceptibles d’intéresser les internautes ivoiriens, en vue de faire adhérer le maximum de personnes à l’organisation.

Courtisée par les plus grands

Aujourd’hui, un peu plus de deux années sont passées, et Edith Brou s’est perfectionnée. Entre ordinateurs, téléphones portables et gadgets électroniques de toutes sortes, cette épicurienne dans l’âme, fan de bonne chère, de musique, de danse et de cinéma, surfe allègrement d’une communauté à une autre, pour le compte de ses clients.

Sa sociabilité naturelle a joué un grand rôle dans l’évolution de son activité de Community manager.

Bien loin des caricatures que font la plupart des gens sur les inconditionnels d’Internet – les « geeks » comme on les appelle – Edith Brou revendique haut et fort son appartenance à cette communauté de passionnés d’informatique et/ou d’Internet qui le sont plus que raison. Toujours à l’affût des tendances technologiques du moment, « Didi la geekette » suit également de très près la qualité de service des fournisseurs d’accès à Internet en Côte d’ivoire, n’hésitant pas à les tancer, pour une piètre prestation. Mais objectivité oblige, c’est avec tout autant d’enthousiasme qu’elle lance des hourras lorsqu’elle repère une action ou un produit qui répond aux besoins de l’utilisateur d’internet en Côte d’ivoire.

Longueur d’avance

En bonne passionnée, Edith ne compte pas reposer sur les lauriers plutôt confortables de pionnière du Community management en Côte d’ivoire. Elle veut continuer de maintenir sa longueur d’avance, car déjà, le métier de Community manager commence à faire des émules.

A 29 ans, Edith Brou tisse allègrement sa toile, avec toute la dextérité, l’énergie mais surtout la bonne humeur qu’on lui connaît, au fil des posts et autres billets de blog. Restant ainsi fidèle à l’enseignement du sage Lao Tseu : « fais de ta passion ton métier, et tu ne travailleras pas un seul jour de ta vie ».

(avec Ghislaine ATTA)